"La vraie vie n'est pas réductible à des mots prononcés ou écrits, par personne, jamais. La vraie vie a lieu quand nous sommes seuls, à penser, à ressentir, perdus dans les souvenirs, rêveusement conscients de nous-mêmes, des moments infinitésimaux"
Deux histoires en une.
New York. Un homme assiste, jour après jour, à la projection, au ralenti, de 24 Hour Psycho (cliquer ici). Souvent seul.
Une rencontre étrange entre un auteur de documentaire et un universitaire à la retraite, bientôt rejoints par la fille de celui-ci. Au coeur du désert.
D'habiles variations sur le pouvoir des mots et des images qui nous entraînent au plus profond de l'âme humaine. Un roman court (138 p), mais intense.
"Le jour finit par se transformer en nuit mais c'est une affaire de lumière et d'obscurité, pas de temps qui passe, de temps mortel. Rien à voir avec la terreur habituelle. Ici, c'est différent, le temps est énorme, voilà ce que je ressens ici, de manière palpable. Un temps qui nous précède et nous survit".
"Nous sommes une foule, une masse. Nous pensons en groupes, nous voyageons en armées.Les armées portent le gène de l'autodestruction. Une seule bombe ne suffit jamais. Le brouillard de la technologie, c'est là que les oracles complotent leurs guerres. Parce que l'heure est désormais à l'introversion. Le Père Teilhard connaissait une chose, le point oméga. Un bond hors de notre biologie. Posez-vous cette question. Devons-nous rester éternellement humains ? La conscience est à bout de forces."
Pour le "point oméga", cliquer ici
Don DeLillo, Point Omega, Actes Sud, 2010.
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